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Afin d'identifier les pigments de La Madone Chatron, quatre campagnes d'analyses physico-chimiques ont été réalisées avant la restauration de la peinture, entre 2014 et 2021.
Nous présentons ici les principaux résultats obtenus par fluorescence et diffraction des rayons X, captations réalisées par Philippe Walter (CNRS / Sorbonne Université) assisté de Pauline Deschamps-Kahn (EPHE / C2RMF). [4 campagnes d'analyses entre 2014 et 2021] Notre étude commentée se fonde sur 1/ l'analyse comparée des clichés scientifiques (imagerie multispectrale, imagerie hyperspectrale, IR/X-Ray) et des cartographies des éléments chimiques contenus dans la peinture, 2/ l'observation sous loupe binoculaire des stratigraphies des lacunes, 3/ sur l'observation des couleurs d'origine révélées par l'allégement partiel du vernis, 4/ sur les discussions avec Philippe Walter et Pauline Deschamps-Kahn à l'appui des spectres 5/ et sur la littérature scientifique. Grâce au nombreux points d'analyse (plus de 70 points d'analyse en 2014, complétés en 2020 et 2021 par des captations complètes ds plusieurs zones du tableau), les résultats de ces investigations ont permis d'identifier la plupart des composants chimiques de la couche picturale, en particulier des matériaux rares et des pigments précieux tels que le lapis lazuli (Outremer), l'indigo, la poudre de verre, la laque rouge, ou encore l'or (coquille). Dr Laure Chevalier, PhD |
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EFFETS IRISÉS (CANGIANTE) ET PIGMENTS PRÉCIEUX
L'examen à haute résolution a révélé que le manteau bleu de la Vierge est PEINT avec de l'outremer naturel (lapis lazuli). Le pigment précieux a également été retrouvé dans la Robe: Le maître d'Urbino l'a utilisé avec du smalt et de la laque rouge pour créer des effets irisés de tons changeants (cangiante). Suivant la lumière projetée, la Robe de la Vierge paraît tantôt bleue, tantôt mauve, tantôt rouge violacé. |